Tous-tes ces collaborateurs-trices ont en commun une même demande, une revendication que nous portons depuis plus de quatre ans désormais, il s’agit de celle concernant la participation de l’employeur aux frais de restauration de ses agents-es, dont bénéficient leurs collègues pouvant se rendre au restaurant administratif en raison de la correspondance de leurs horaires et leurs jours de travail avec les heures d’ouverture des restaurants administratifs.
Ce qui n’est hélas ni le cas pour les collègues des services précités, ni d’ailleurs de ceux affectés dans les services des musées, des piscines, des médiathèques, du SIRAC, du CSV, de la Police Municipale……
Ces derniers services pourraient d’ailleurs très prochainement suivre ce mouvement de protestation.
Pour bien comprendre ce mécontentement, il y a lieu de savoir, que nous avions sollicité dès janvier 2018 auprès de la Direction Générale qu’une participation de l’employeur aux frais de repas soit allouée, à hauteur de celle dont bénéficient leurs autres collègues prenant leur repas dans un des restaurants administratifs, aux collaborateurs-trices soumis-es à une organisation et à un fonctionnement de service atypique les excluant de fait du dispositif de cette participation.
À force d’insistance, nous avions finalement été entendus par l’ex Directeur Général des Services, M. Pierre LAPLANE, qui en mai 2019 nous avait alors répondu par la positive : «Par un message du 19 avril, vous m’interrogez sur le dispositif mis en place par la collectivité pour les agents qui sont dans l’impossibilité de déjeuner dans un restaurant administratif ou dans un restaurant conventionné, notamment les agents travaillant le week-end, les jours fériés et en soirée.
L’analyse qui a été menée nous conduit à proposer que les contraintes évoquées puissent être compensées par la voie du régime indemnitaire. Des propositions en ce sens seront donc formulées à l’occasion de la mise en œuvre du régime indemnitaire tenant compte des fonctions, des sujétions, de l’expertise et de l’engagement professionnel (RIFSEEP), permettant de garantir un cadre cohérent et équitable pour les agents concernés, à l’échelle de la collectivité.»
Or, à ce jour, l’administration n’a toujours pas mis en œuvre cet engagement nous renvoyant systématiquement vers des négociations à venir. Négociations qui au demeurant ont eu lieu lors des discussions portant notamment sur le RIFSEEP, mais sans qu’il y ait eu pour autant prise en compte de cet élément primordial aux yeux des collègues concernés-ées.
En outre, il est important de rappeler aussi qu’il est fait état de cette participation aux frais de repas par la collectivité dans ses appels à candidature pour des vacances de postes au sein de ses services y compris d’ailleurs pour ceux qui en sont actuellement exclus.
Vous comprendrez, dès lors, que ces agents-es finissent par exprimer une certaine lassitude quant au refus de leur administration de procéder à la mise en œuvre concrète d’un engagement pris par l’ancien directeur général des services.
Cette fin de non-recevoir que leur oppose systématiquement l’administration n’a pour effet que d’attiser un climat de tension qui ne cesse d’engendrer de l’incompréhension et une colère grandissante.
C’est pourquoi, nous nous permettons de vous alerter sur ce point d’achoppement qui oppose l’administration à une partie de son personnel et nous vous saurons gré de bien vouloir rendre les arbitrages s’avérant nécessaires pour apaiser les esprits et éviter ainsi un conflit social ancré dans la durée."