COVID-19 : TROP DE CONTAMINATIONS PARMI LES AGENTS-ES DE L'EMS !

Le 17/11/2020

Dans NOVEMBRE 2020

Voici le message envoyé par l’UNSA à la DRH :

«Les réunions des CHSCT se multiplient, les non-communications des documents présentés au CHSCT, des avis et des propositions du CHSCT aussi ….

Nous ne pouvons que déplorer une fois de plus que l’Eurométropole de STRASBOURG refuse de mettre en œuvre les dispositions du premier alinéa de l’article 62 du décret n° 85-603 du 10 juin 1985 modifié relatif à l’hygiène et à la  sécurité du travail ainsi qu'à la médecine professionnelle et préventive dans la fonction publique territoriale.

Si cet état de fait n’est déjà pas acceptable en temps ordinaire, il l’est d’autant moins en temps de crise sanitaire.

Selon les chiffres publiés par Santé publique France, les taux d’incidence dans le Bas-Rhin, comme dans l’EMS, diminuent très fortement.

Mais, si l’on se réfère aux informations qui nous sont remontées du terrain, de 30 cas positifs hebdomadaires parmi les agents de l’EMS travaillant en présentiel, nous venons de passer à 50 cas hebdomadaires.

Cette forte augmentation mériterait de la part de l’EMS la mise en œuvre de mesures fortes. Les agents-es de l’EMS les attendent toujours.

Pourtant, nous avons, à de multiples reprises, fait des propositions concrètes, dernièrement encore au niveau des écoles.

Avec nos partenaires FO et SUD, nous avions également demandé l’extension du télétravail, bien avant le reconfinement. Pourquoi n’avons-nous pas été entendus ? Pourquoi, des encadrants-es sont-ils-elles toujours réticents-es (c’est un euphémisme) pour mettre en œuvre le télétravail lorsque les tâches sont télétravaillables ?

Toujours selon diverses remontées, des clusters sont apparus dans plusieurs services. Qu’en est-il vraiment ? S’il y a lieu, quels sont ces services ? Le cas échéant, le CHSCT a-t-il été sollicité pour essayer de déterminer les causes du développement de ces clusters ?

C’est de plus en plus insupportable d’entendre que les contaminations d’agents-es de l’EMS  travaillant en présentiel résultent uniquement de comportements individuels, soit dans la vie privée, soit par le non-respect du port du masque sur les lieux de travail.

Il y a certainement des efforts de pédagogie à faire en matière de port de masque. Encore faut-il les faire de manière appropriée, non infantilisante et non culpabilisante. Et fournir des masques  suffisamment protecteurs, dont le port est supportable pendant plusieurs heures.

Les agents-es de l’EMS travaillant en présentiel ont des interactions physiques avec des collègues, des usagers, des enfants, des utilisateurs des bus et des trams de la CTS (bondés pendant les heures de pointe). Le port du masque est une condition nécessaire, mais pas suffisante, pour assurer la protection de ces agents-es. Les risques de contamination sont patents et parfois permanents. Souvent, la distanciation physique ne peut pas être respectée.  

L’extension de la notion de «personnes contact» en cas de contamination d’un-e agent-e de l’EMS travaillant en présentiel serait, dans cette perspective, aussi à revoir.

Le maintien contre vents et marées de l’application de la journée de carence contribue également à la diffusion de la covid-19 parmi les agents-es de l’EMS qui travaillent en présentiel.»